Qu'est-ce que système de marquage nazi des prisonniers ?

Le système de marquage nazi des prisonniers était un moyen d'identification utilisé par le régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale pour cataloguer et différencier les personnes internées dans les camps de concentration et d'extermination. Ces marquages étaient principalement utilisés sur les vêtements des détenus, et étaient souvent tatoués sur leur peau.

Le système de marquage avait plusieurs fonctionnalités. Tout d'abord, il permettait aux gardiens de reconnaître rapidement la catégorie de prisonnier à laquelle appartenaient les détenus. Par exemple, les Juifs étaient souvent marqués d'un triangle jaune, les prisonniers politiques d'un triangle rouge, les criminels d'un triangle vert, et les Témoins de Jéhovah d'un triangle violet. Il existait également d'autres marquages spécifiques pour les homosexuels, les Roms et les personnes considérées comme "asociales".

En plus de leur fonction d'identification, les marquages servaient également à humilier et déshumaniser les prisonniers. Ils étaient une façon pour les nazis de montrer leur pouvoir et leur domination sur les détenus, en les réduisant à un simple nombre ou à une catégorie désignée. Les marquages étaient un rappel constant de l'oppression et de la discrimination subies par les prisonniers.

Dans les camps d'extermination en particulier, les marquages étaient parfois utilisés pour trier les prisonniers selon leur sort. Par exemple, les détenus jugés capables de travailler étaient marqués d'un chiffre à l'aide d'une étoile ou d'un triangle inversé cousu sur leur vêtement, tandis que les prisonniers destinés à être gazés étaient marqués avec une lettre spécifique. Ces marquages contribuaient à faciliter la logistique et l'efficacité des opérations génocidaires.

Il est important de noter que le système de marquage a évolué tout au long de la guerre et variait d'un camp à l'autre. Certains détenus ont également pu effacer ou altérer leurs marquages afin d'échapper à la détection ou aux persécutions. Malgré ces actes de résistance individuels, les marquages n'ont malheureusement pas pu être évités par la grande majorité des prisonniers des camps nazis.

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